Le vinyle connaît un regain de popularité impressionnant, particulièrement dans le monde du rap français. Alors que les ventes de CD déclinent, celles des disques vinyles ne cessent d’augmenter, séduisant en particulier les moins de 35 ans. Le média rap Artefact nous parle de ce phénomène qui redéfinit les habitudes d’écoute et de consommation musicale.
Le vinyle, un support en pleine résurrection
Le retour en force du vinyle est un phénomène qui ne cesse de surprendre l’industrie musicale. En France, la progression est spectaculaire : alors qu’il ne représentait que 1% des ventes physiques au début des années 2010, le vinyle atteint aujourd’hui 45% de part de marché. Cette évolution est d’autant plus remarquable qu’elle est largement portée par un public jeune, avec 59% des acheteurs âgés de moins de 35 ans.
Ce regain d’intérêt s’explique par plusieurs facteurs. D’une part, la dématérialisation de la musique a paradoxalement nourri un désir de retour à la matérialité. Face aux streams et à l’écoute en ligne, le vinyle offre le plaisir de l’objet physique, avec une esthétique qui surpasse largement celle du CD. D’autre part, le vinyle est devenu un support idéal pour mettre en scène l’écoute de la musique sur les réseaux sociaux.
Le rap français, moteur de la révolution vinyle
Le rap français joue un rôle prépondérant dans cette renaissance du vinyle. Le top des ventes 2023 est révélateur de cette tendance, avec des artistes comme Nekfeu, Damso, Lomepal et PNL qui figurent parmi les meilleures ventes. Ces chiffres démontrent que le vinyle n’est plus l’apanage des collectionneurs ou des audiophiles, mais qu’il séduit désormais un large public, notamment les amateurs de rap.
L’album « L’École du Micro d’Argent » d’IAM reste une référence incontournable, se classant encore 25ème des ventes vinyles en France en 2023, 27 ans après sa sortie. Ce succès durable illustre la capacité du rap français à transcender les générations et les supports, tout en contribuant à la pérennité du format vinyle.