premier gramophone

L’histoire de l’enregistrement et de la reproduction du son a changĂ© Ă  jamais dans les annĂ©es 1850 avec la dĂ©couverte du premier phonautographe par l’inventeur français Édouard-LĂ©on Scott de Martinville, et sa quĂŞte de toute une vie pour mieux connaĂ®tre le langage humain parlĂ© et Ă©crit. Ses efforts sont vite devenus l’obsession de deux inventeurs amĂ©ricains cĂ©lèbres – Thomas Ava Edison et Alexander Graham Bell, dont la concurrence dans les domaines de l’Ă©lectricitĂ©, du tĂ©lĂ©graphe et de la tĂ©lĂ©phonie a rapidement donnĂ© naissance Ă  la nouvelle gĂ©nĂ©ration de ces appareils de traitement du son qui sont aujourd’hui appelĂ©s gramophones.

La dĂ©couverte monumentale du phonographe par Edison en 1877 a permis aux utilisateurs d’enregistrer et de reproduire librement n’importe quel son, mais sa confiance dans le papier d’aluminium comme support de stockage de l’information a Ă©tĂ© critiquĂ©e pour son inefficacitĂ©, son utilisation et sa grande fragilitĂ©. C’est pour cette raison qu’Alexander Graham Bell et ses ouvriers de l’usine Volta ont commencĂ© Ă  expĂ©rimenter et en sont venus Ă  la conclusion que les cylindres en cire pouvaient rĂ©sister Ă  des utilisations rĂ©pĂ©tĂ©es, offrir de meilleures performances d’enregistrement et de lecture, ĂŞtre capables de lire plus longtemps et ĂŞtre plus faciles Ă  fabriquer que les modèles en aluminium d’Edison. Comme Edison ne brevetait que l’enregistrement et la reproduction Ă  partir de papier d’aluminium, Bell n’a pas eu de problème Ă  breveter son design Ă  base de cire, et Ă  partir de ce moment, ses « graphophones » sont devenus la norme dans un monde de traitement du son. Un autre fait très important qui a permis l’augmentation de sa popularitĂ© a Ă©tĂ© la capacitĂ© de lecture et d’enregistrement automatique. Alors que la conception d’Edison exigeait que l’utilisateur fasse tourner manuellement le cylindre, celle de Bell comportait un mĂ©canisme d’entraĂ®nement Ă  remontage automatique qui permettait une rotation automatique.

Les premiers jours de la production de gramophones ont Ă©tĂ© marquĂ©s par la première sortie de Volta Graphophone Company d’Alexandria, Virginie en 1881 – Dictaphone. Ce produit Ă  succès a rapidement permis la fusion de Volta Graphophone Company et American Graphophone Company, qui ont Ă©tĂ© renommĂ©es quelques annĂ©es plus tard en Columbia Records. L’arrivĂ©e de Jesse H. Lippincott, qui a utilisĂ© 1 million de dollars d’hĂ©ritage pour acheter Columbia Records et tous les brevets associĂ©s, a Ă©tĂ© un moment de grande expansion, ce qui a considĂ©rablement augmentĂ© le taux de production des graphophones. Entre 1881 et 1888, sa nouvelle North American Phonograph Company n’a pas eu beaucoup de succès en raison des rapports sur les unitĂ©s de fabrication et de la rĂ©sistance des stĂ©nographes qui avaient l’habitude d’enregistrer les mots parlĂ©s en utilisant la stĂ©nographie. L’acceptation des graphophones a finalement eu lieu en 1888 avec l’initiative Louis Glass de cylindres de  » divertissement  » nickel-dans-la-fente.

Au fil des annĂ©es, les graphophones ont reçu de nombreuses amĂ©liorations, de la qualitĂ© des membranes et du stylet d’enregistrement Ă  l’introduction des moteurs Ă©lectriques qui alimentent la machine. Cependant, la plus grande innovation est venue en 1894 de l’esprit de l’inventeur amĂ©ricain Emile Berliner. Il a trouvĂ© un moyen de crĂ©er des disques plats, et il a renommĂ© son graphophone qui utilisait ce disque comme gramophone. Après plusieurs annĂ©es d’amĂ©liorations et de collecte de fonds, lui et Eldridge R. Johnson ont formĂ© Victor Talking Machine Company en 1901, qui a rĂ©ussi Ă  populariser les disques de 7, 10 et 12 pouces entre 1901 et 1903, ce qui leur a permis de lire du matĂ©riel de 4 minutes sans prĂ©cĂ©dent. Bien qu’Edison ait essayĂ© d’amĂ©liorer sa conception cylindrique, la popularitĂ© des dispositifs de sonorisation Ă  base de disques a continuĂ© Ă  monter en flèche, et lorsque les brevets de base pour la fabrication de disques Ă  coupe latĂ©rale ont expirĂ© en 1919, ils ne pouvaient plus ĂŞtre contenus. N’importe qui avait la capacitĂ© de les produire et de les vendre, ce qui a apportĂ© une nouvelle ère d’amĂ©liorations Ă  la conception de ce gramophone. Au fil des ans, l’industrie a adoptĂ© plusieurs tailles, vitesses de reproduction et utilisation de nouveaux matĂ©riaux (en particulier le vinyle qui est apparu dans les annĂ©es 1950).

Les gramophones sont restĂ©s dominants jusqu’Ă  la fin des annĂ©es 1980, lorsque les mĂ©dias numĂ©riques ont rĂ©ussi Ă  les Ă©clipser.